Éric Touchaleaume entretient une relation passionnelle avec Marseille ou il cultive des amitiés fidèles depuis ses débuts de jeune antiquaire. L’effet euphorisant de l’action conjuguée de la lumière violente, des rafales de Mistral, du bleu cru du ciel et de la mer, auquel s’ajoute le sentiment dépaysant de ne plus être tout à fait en France dans cette grande cité portuaire fantasmatique, lui est devenu indispensable pour s’évader régulièrement… Il s’est porté acquéreur en 2011 d’un lieu sublime étagé sur une colline devant la mer, la Friche de l’Escalette, un patrimoine industriel remarquable constitué des vestiges en ruine d’une ancienne usine à plomb active de 1851 à 1925. Un écrin idéal pour partager sa passion pour les architectures légères de Jean Prouvé et pour la sculpture.
La home page présente le programme des expositions de l’été en cours et les événements à venir.
Chaque évènement est caractérisé par une forte typographie que l’on retrouve au début des diaporamas.
Présenter des expositions d’architecture légère et « nomade ».
L’ampleur de la tâche que nécessite la réhabilitation de la Friche de l’Escalette, n’a nullement freiné Eric Touchaleaume dans sa quête inlassable des témoignages de la modernité et particulièrement des architectures de Jean Prouvé. Ses récentes recherches au Cameroun ont permis la découverte inespérée d’un prototype d’habitat tropical quasiment inédit.
Le site est conçu pour mettre en avant le fond iconographique.
Cet unique prototype à charpente métallique fut réalisé par les Constructions Jean Prouvé et par la société Travaux d’Afrique. Il est le fruit de la collaboration entre Jean Prouvé, ingénieur conseil, et l’Atelier d’architecture LWD (Lagneau, Weill & Dimitrijevic) et concrétise les recherches prospectives d’un système d’habitat industrialisé pour les pays tropicaux et en particulier pour l’Afrique Noire. À la différence des Maisons Tropicales de Jean Prouvé (1949–1950), le procédé étudié ici ne visait pas l’industrialisation complète de la construction, mais la production en série d’éléments standards.
Une exposition annuelle ouverte au public, aux conditions d’accès réglementées, sera présentée de juin à septembre. Outre l’exposition de structures légères de Jean Prouvé et autres pionniers de la modernité, il est également projeté d’organiser tous les deux ans un concours international sur le thème revisité du fameux “cabanon”, habitat populaire de loisir particulièrement cher au cœur des Marseillais, dont la poésie spontanée des cabanes de pêcheur des origines, est mise à mal par la standardisation de masse des matériaux de construction.
Diaporama photographique accompagné de texte, sur l’artiste et sur les oeuvres présentés.
Mettre en situation de la sculpture moderne et contemporaine. Des sculptures et installations, sélectionnées pour leur sensibilité relationnelle avec la nature et l’architecture du site seront mises en situation sur le parcours de la friche, permettant à des artistes peu exposés d’exprimer leur talent.
La page Passé Présent Futur met en avant trois diaporamas d’images accompagnés de texte expliquant l’évolution du lieu.
Préserver ce patrimoine architectural industriel, remarquable à plusieurs titres. La Friche de l’Escalette se distingue par sa spécificité topographique, son architecture, son ancienneté, son état de conservation et sa localisation au Sud de la France, traditionnellement moins industrialisé que le Nord et l’Est. La friche de l’usine à plomb de l’Escalette constitue un double témoignage encore lisible, d’une part de ce type d’industrie métallurgique, et d’autre part de l’intense activité industrielle qui colonisa le littoral Sud de Marseille au XIXe siècle, entre la Madrague de Montredon et Callelongue.
La friche de l’usine à plomb de l’Escalette fonctionna entre 1851 et 1925 et s’agrandit par phases en conservant le bâti existant. Très rares sont les sites industriels fondés au milieu du XIXe siècle qui n’ont pas été totalement transformés à plusieurs reprises. Malgré l’état de ruine des installations, le processus de fonctionnement de l’usine est tout à fait compréhensible, même pour un public néophyte.
Les architectes et / ou ingénieurs (anonymes à ce jour) qui ont conçu cette usine, ont tiré un parti remarquable de la topographie des lieux pour y adapter les différentes phases de l’activité, il en résulte des aménagements uniques conçus sur mesure. Ces bâtiments sont parfaitement adaptés au relief, et, aujourd’hui, dépourvus de toitures et à l’état de ruine, s’intègrent d’autant mieux au paysage rocailleux. Ces colonnades, bassins et murs cyclopéens, ces édifices percés d’arcades et d’oculus évoquant l’architecture néoclassique de Ledoux (Salines d’Arc et Senans), ces fours, tunnels et cheminées rampantes, l’ensemble bâtis en pierre et brique, constitue un ensemble architectural d’une grande qualité et d’une ampleur impressionnante.
La visite de la Friche est gratuite et s’effectue par petits groupes accompagnés,
du mois de juillet au mois de septembre sur réservation.
Inscription friche-escalette.com